Stage 3 - École Alphonse Desjardins


Le stage 3 a été une expérience très difficile sur le plan mental. Bien que je me trouvais dans une classe parfaite pour pousser mes limites, j'ai frappé un mur. Il faut savoir que le stage 3 est très demandant psychologiquement, car on se met dans une situation où l'on touche à la profession d'enseignant. J'ai participé à la rentrée scolaire, à la première rencontre de parents, à l'élaboration des premières évaluations, à l'organisation de la classe, aux différents votes de comité, aux sorties entre membres du personnel et j'en passe! Donc quand le temps des fêtes arrive et qu'on sait que notre prochain stage est dans 3 sessions universitaires, on sent qu'on fait un pas en arrière. On a tellement l'impression que tout ce qu'on avait besoin d'apprendre est derrière et que tout ce dont on a besoin est dans une école que la motivation est durement mise à l'épreuve.

 

Bien que j'ai eu à surmonter cette passe qu'on peut presque comparer à un post-partum, j'ai eu un autre défi mental à affronter durant mon stage : la comparaison. Mon enseignante associée en était à ses dernières étapes avant de devenir superviseure de stage. Elle a des qualités exceptionnelles d'enseignement qui prennent du temps à développer. Les lectures, la formation continue, le bouche-à-oreille, les médias et les conférences font tous partie des différents outils qu'elle a utilisés pour parfaire sa profession. Et moi, je me comparais constamment à elle.

 

Je voulais être bon maintenant. Démontrer que j'avais ma place dans cette classe. Au bout de la ligne, ce stage a été une bonne leçon d'humilité où toute la valeur que peut prendre la profession d'enseignant m'a sauté aux yeux. Le tout s'est terminé par la rencontre de cette phrase qui me fait encore sourire aujourd'hui : "Je suis enseignant parce que Super-Héros n'est pas un titre d'emploi officiel."